Pèlerinage sur « le chemin de Saint-Jacques de Compostelle »

La pluie a réveillé les Pèlerins et nous quittons l’hôtel en voyant le bus partir avec nos bagages…

Les choses sérieuses débutent. Au menu 22 km annoncés, mais Lynda nous rassure en promettant environ 19 km (sans grosses difficultés) !!!

A la sortie de TUI, nous découvrons une jolie église romane dédiée à saint Anselme. Le Curé de la paroisse nous attend pour nous faire découvrir les richesses de son Eglise. Nous poursuivons par la célébration journalière, animée par notre Fraternité de la journée toujours au son de la clarinette de Marie…

Nous quittons ce « Havre de Paix » sous un rayon de soleil. A plusieurs reprises un petit crachin nous fera sortir nos vêtements de pluie mais simplement pour les aérer…

Nous longeons la vie romaine XIX et croisons et recroisons l’autoroute de la côte ouest… Lynda ferme la marche dans le souci de permettre à chacun de marcher selon son rythme et nous nous donnons rendez-vous régulièrement : chapelle de la Vierge pèlerine, bar du pont de la fièvre, parc pour le pique-nique, carrefour proche de Porrino et enfin «l’Alberge», où Dominique invite les Pèlerins a une séance d’étirements pour éviter les courbatures… Séance poursuivie dans le hall de l’hôtel sous l’œil amusé des personnels…

Nous profitons d’une pause de 2h30, bien appréciés des Pèlerins avant d’aller découvrir avec le bus Porrino… Diner à 20h30 et une bonne nuit en perspective… Nous sommes à 100 kms de notre but : mais lequel ?

Dominique et Philippe

Après une bonne nuit réparatrice à Guillarei (entre Tui et Porrino) nous avons regagné l’entrée de Porrino pour reprendre le chemin là où nous l’avons quitté jeudi après-midi… Durant le trajet, l’équipe Fraternité a animé la prière du matin… Marie nous a invité à nous recueillir à chaque calvaire croisé sur le Camino… Très rapidement, deux jeunes pèlerines nous ont devancé d’une trentaine de mètres, ce qui a permis aux pèlerins de «chambrer» Jacky et Philippe, en tête, qu’ils trouvaient d’une trop bonne allure en ce matin du premier avril…

Le chemin était plus accidenté mais Lynda nous avait promis une bonne montée après la pause à MOS où nous avons découvert un ancien manoir transformé en centre d’accueil et d’exposition, ouvert aux pèlerins… Après la pause-café et tampons sur le créancial, une bonne montée nous attendait… Après la traversée d’une forêt, Franz notre chauffeur nous attendait pour nous remettre nos pique-niques, mais comme il était trop tôt (11h30) nous avons repris le Camino.

Près de l’endroit indiqué par Lynda pour le pique-nique, une musicienne attendait les pèlerins au son de la cornemuse et proposait un tampon sur le créancial. Nous avons entrepris la descente vers Redondela, au bord du littoral atlantique. Pique-nique avant l’entrée de la ville sur une aire aménagée et arrêt dans un bar pour une pause-café au chaud car malgré le soleil l’air est bien frais…

Dans Redondela, nous quittons le chemin balisé direction de l’hôtel Antolin, situé sur la plage du Rio de Vigo… Naturellement, dès l’arrivée à l’hôtel (16h) séance d’étirements musculaires animée par Dominique et temps de repos …

18h, liturgie de la Parole animé par la Fraternité du jour sur une terrasse de l’hôtel face à l’océan, puis rencontre des pèlerins pour approfondir notre connaissance et échanger sur nos attentes par rapport à ce chemin de Compostelle… Diner et nuit réparatrice…

Dominique et Philippe

La nuit fut froide : couvertures rajoutées sur les lits… Surprise en partant ce matin de découvrir des parebrises et vitres de voitures gelées… En bord de mer, les planches givrées glissent… Nous débutons donc la marche en reportant la prière dans la matinée. Hier pour gagner notre hôtel en bord de mer, nous avions quitté le Camino… Remontée pour le retrouver peu avant Arcade… Des pèlerins commencent à prendre le chemin… Nous arrivons au pont romain, puis médiéval «Ponte Sampaio», célèbre par la bataille les 7 et 9 juin 1809 entre les miliciens Espagnols et les troupes de Napoléon…

Nous poursuivons vers Pontevedra.

Au pied d’un superbe calvaire dans la montée, l’équipe d’animation de la journée décide de s’arrêter et anime la prière du matin sous un beau ciel bleu agrémenté d’un beau soleil. Moment intense de recueillement !!!

Le chemin s’est poursuivi dans une nature riche et diversifiée avec quelques belles côtes et de belles descentes jusqu’à la chapelle Sainte-Marthe où les pèlerins ont complété leur créancial… Avec joie, nous avons retrouvé Franz pour le pique-nique, arrosé d’un petit porto de Valençia, offert par le service des pèlerinages…

L’arrivée à Pontevedra fut appréciée par tous. Peu de pèlerins ont participé aux exercices traditionnels d’étirement… Place restreinte à la réception de l’hôtel. Attention aux courbatures !!!

Mais dans un couloir de l’hôtel, quelques-uns y participent quand même

A 19h30, dans l’église de la Vierge pèlerine, nous participerons à la messe paroissiale anticipée. Diner à 20h45 et repos attendu… Demain 22 kms au programme !

Dominique et Philippe

Le chemin débute sous une température de 6°. Nous quittons l’hôtel à 8h45 pour un trajet d’au moins 23 kms vers la ville de Caldas. Nous partons du km : 64,500 jusqu’au parvis de Santiago.

Lynda nous propose de faire halte pour la prière du matin près de la Chapelle d’Alba à 4,5 kms du départ. En sortant de Pontevedra, nous admirons plusieurs pignons de maison recouverts de coquilles saint Jacques soigneusement disposées… Et nous commençons à nous extasier devant les superbes calvaires galiciens…

En arrivant à Alba, les pèlerins sont très intéressés par les chapelles-sépultures qui entourent une grande partie de l’Eglise. Mais très vite nous gagnons l’intérieur pour la prière de début de journée juste avant la Messe dominicale… Munis du tampon de ce beau lieu de prières, nous reprenons le Camino… Vers 11h, le hameau de San Mauro, nous permet une pause-café très appréciée… Lynda estimant bon notre rythme de marche nous fixe la halte pique-nique près d’une cascade à Barossa (à 6,5 kms). 2 pèlerins «sages» utilisent pour la première fois le bus pour gagner la prochaine étape.

Prenant les habitudes espagnoles, c’est donc vers 13h30 que nous faisons la pause-déjeuner (très appréciée) dans un cadre naturel superbe au long d’une rivière tumultueuse avec de superbes chutes d’eau. Des jeunes pèlerins portugais, que nous côtoyons depuis plusieurs jours, ne résistent pas aux bains. Nos pèlerins téméraires mettent les pieds dans l’eau.

Nous arrivons à Caldas vers 16h30 après avoir parcouru 25 kms… Nous sommes à moins de 50 kms du but. Répartis dans 2 hôtels, c’est le temps du repos après l’effort.

A 19h, nous nous retrouvons dans l’église paroissiale pour méditer l’Evangile du jour et remercier le Seigneur de cette belle journée sur le chemin.

Dominique et Philippe

Heureux de leur nuit à Caldas, dans deux hôtels différents, les pèlerins rivalisent de compliments sur la qualité de leur petit-déjeuner… Ils se faufilent entre les étals du marché pour gagner le bus et déposer leur valise auprès de Fran, notre chauffeur… Et nous partons à pied sur le Camino : au menu 18 kms qui finalement feront 19,6) …

D’emblée, nous avons la joie de monter en pente douce mais longue. Prière du matin vers 10h auprès de la chapelle Sainte-Marie de Carracedo avec un soleil agréable…

Puis très vite, nous descendrons dans la vallée. Au 12^ème kilomètre de la journée : pause-déjeuner sur terrasse ensoleillée et à l’abri du vent au Buen Camino… Mais il faut repartir…

La ville de Padron apparait dans la vallée, mais nous devons traverser Ponteceres et faire un grand détour pour gagner l’hôtel Rosalia… La fatigue se fait sentir… Nous traversons une grande place qui se couvre de manèges divers pour les fêtes de Pâques.

Après la pause, Lynda nous conduit dans le centre de Padron, où aborda la barque de saint Jacques, selon la tradition. A 19h, célébration de la Parole. Puis à 20h15, dîner à l’hôtel…

Padron est aussi réputé pour ses piments verts…

Dominique et Philippe HUART

Fébrilité ce matin pour la dernière étape, une étape longue de 24 km, avant d’arriver sur le parvis de la Cathédrale de Compostelle, au point « zéro » dont nous rêvons depuis 6 jours…

Nous quittons PADRON assez rapidement, notre hôtel se trouvant en périphérie, non loin du chemin, puis traversons Iria Flavia ancien siège épiscopal (avant la découverte des sépultures de St Jacques le Majeur et ses deux compagnons suivi de la construction de la cathédrale en 813 par le roi Alphonse II à Compostelle)

Arrivée au sanctuaire d’Escravitude où nous confions cette belle journée au Seigneur.

Une pèlerine souffrant d’un pied, Lynda met en place l’assistance du bus pour venir la chercher et elle nous retrouvera au pique-nique

Nous nous écartons du chemin pour contourner un superbe site, un manoir, entouré d’un torrent et transformé en lieu d’accueil pour cérémonies … Le chemin très glissant est la cause de 2 chutes sans gravité heureusement !

Pique-nique dans un agréable village et reprise du Chemin pour une douzaine de kilomètres. Les bornes permettent de suivre la progression mais parfois, un kilomètre semble bien long.

A l’approche de COMPOSTELLE, nous voyons, de l’autre côté de la vallée, les tours de la cathédrale, le chemin serpente dans les faubourgs. Nous rattrapons de nombreux pèlerins croisés ces derniers jours. Une pèlerine marche avec difficulté mais arrivera quasi en même temps que nous.

Sur les derniers kilomètres, entrée dans la ville nouvelle, avec les bâtiments de l’Université, puis dans la vieille ville…

Quelle joie de déboucher ENFIN sur le parvis de la Cathédrale et recherche du POINT ZERO Des jeunes sont installés à cet endroit précis et demandent à Lynda où il se trouve…

D’autres jeunes chantent et dansent : une belle et joyeuse fête… Dans notre groupe, certains pèlerins très émus laissent couler des larmes… Larmes de bonheur, de joie après un effort réel pour parvenir au but, larmes aussi en pensant à nos proches et amis portés pendant ces 6 jours dans notre prière…

Après une photo sur les marches, nous gagnons l’hôtel.

Lynda part chercher nos « Compostella » chargée de nos « Créancials » remplis avec soin tout au long du chemin …

Elongations pour les muscles endoloris et douche rapide à l’hôtel, puis départ à 18h30 pour la cathédrale afin d’assister à la Messe des pèlerins. Xavier notre diacre assiste le prêtre qui salue la présence de notre groupe.

Petit temps d’emplettes et nous regagnons l’hôtel pour le dîner…

Philippe et Dominique

Lynda nous attend à 8h30 pour débuter la visite de la cathédrale de Saint Jacques.

Entrée par la Porte Sainte, l’Année Sainte a été exceptionnellement prolongée en 2022  du fait qu’ avec la pandémie de 2021, les festivités ont été écourtées.

Lynda nous emmène dans la crypte où le groupe se recueille devant le reliquaire de Saint Jacques Majeur. L’accès à la statue de Saint Jacques n’est plus autorisé depuis le début de la pandémie.

Après la visite du déambulatoire et chapelles attenantes, le groupe ressort car une messe démarre. Visite rapide du musée et montée dans le cloitre supérieur, passage sur le chemin de ronde d’où la vue plongeante sur le parvis nous permet de le voir se remplir

Le groupe se dirige vers le Portail de Gloire du 12 e, à l’entrée de la Cathédrale, caché par le portail baroque – Il vient juste d’être restauré et les visites sont très réglementées, le groupe peut admirer les superbes sculptures polychromées…

Il faut rejoindre l’hôtel et charger les valises car Fran nous attend pour la route de retour vers Porto

Lynda nous réserve encore des surprises

Arrêt rapide à Caldas, pour récupérer des objets oubliés par des pèlerins à l’hôtel lors de la halte…

Puis déjeuner dans un restaurant typique où des spécialités locales ont été préparées à notre intention -D’abord, une entrée de « chipirones cuits dans leur encre avec du riz » puis le chapon et sa suite… et deux desserts pour couronner l’ensemble … Le chauffeur veille et nous appelle à regagner le bus pour atteindre l’aéroport dans les temps…

Remerciements émus à nos deux accompagnateurs très attentionnés…

Formalités habituelles pour passer à l’embarquement où Philippe perd son célèbre drapeau portatif, jugé dangereux par un policier zélé qui tente de prouver comment cet objet peut devenir une arme … Pourtant ce drapeau avait déjà passé de nombreux contrôles…

Vol sans difficulté jusqu’à Paris Orly où le chauffeur nous attend à la sortie…

Halte à Soissons, Nathalie et Alain nous quittent et arrivée vers minuit à Athies où le groupe se sépare dans l’attente de la prochaine réunion de retour…

Dominique et Philippe