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Sœur Marthe BOILEVE

  • Marthe BOILEVE, née le 2 juillet 1946.
  • Native de Carquefou (Loire-Atlantique)
  • Entrée chez les Petites Soeurs en 1969 (engagement définitif en 1977).
  • Aide-soignante retraitée.

Marthe BOILEVE est arrivée à Saint-Quentin en avril 2015.

Ce qui vous a décidée à devenir religieuse ?
C’est tout un cheminement marqué par divers événements. Après une enfance  heureuse, voilà le décès de papa, j’avais 17 ans. Je me questionne sur la foi, je rejoins le groupe des jeunes du MRJC… Un événement clé pendant cette période, la rencontre de Mireille non baptisée qui m’interroge « qu’est-ce que ça change pour toi d’être baptisée ? » Cela me fait réfléchir, chercher, prier, lire la parole de Dieu. Et personnellement je me demande si le Seigneur ne m’appelle pas à donner toute ma vie à son service ? Lors d’une retraite : « Jésus l’ayant regardé, l’aima et lui dit : “viens et suis-moi” » (Mc 10, 21) ce texte a été pour moi, une expérience forte, une lumière qui a changé toute ma vie.

La raison de votre choix de la famille franciscaine ?
Un petit fait, un neveu Franck est né et ses parents me demandent d’être la marrai –
ne, il sera fêté à la Saint François. Pour vivre pleinement ma responsabilité, je lis Sagesse d’un Pauvre et une histoire de Saint François. Je suis fascinée par ce message de fraternité, de paix, de prière, de contemplation du Christ pauvre, qui donne sa vie dans l’Incarnation, la Croix, l’Eucharistie. Oui, je me sens attirée pour servir et suivre Jésus-Christ à la manière de Saint François, pour toute ma vie… Me voilà franchissant les portes d’une congrégation franciscaine.

Pourquoi vivre en dehors d’un couvent ?
La Congrégation est dans l’Église et le monde une fraternité de la Famille Franciscaine. À la suite du Christ-Serviteur, aujourd’hui comme hier, nous sommes appelées à vivre l’Évangile en fraternité dans l’esprit de Saint François. Vie enracinée dans la prière, nourrie de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. À Saint-Quentin nous essayons de construire la fraternité entre nous, de vivre une présence faite de simplicité, d’accueil, de partage des conditions locales à travers nos engagements en Église et en associations.

Un regret ?
La vie religieuse est pour moi un chemin de bonheur. J’ai conscience que c’est le Seigneur qui nous appelle, nous rassemble en fraternité et nous envoie vivre la mission à Saint-Quentin. Jésus-Christ est le tout de ma vie, Lui seul est bon et moi, je reconnais mes pauvretés et mes limites.

Une grande joie ?
Me savoir aimée de Dieu, me donne une grande joie intérieure.

La dernière fois que vous avez ri ?
Lors de la gymnastique au Palais des sports.

La dernière fois que vous avez été triste ?
La rencontre d’une femme qui m’a partagé ses grandes difficultés.

Ce qui vous met en colère ?
Les conditions de vie lamentables des migrants qui quittent leur pays à cause de la
guerre.

Ce qui vous rend meilleure ?
Lorsque je remarque autour de moi, des personnes qui vivent le service mutuel, l’attention aux plus petits, le partage des compétences au Centre social de Neuville.
Tous ces petits gestes du quotidien m’émerveillent et je rends grâce au Seigneur .

Un geste d’amour ?
Le lavement des pieds, reste un message pour moi : « Heureux si vous le faites
! » (Jn 13, 17).

Votre prière préférée ?
Le Notre Père, les psaumes et le Magnificat.

Une phrase dans la Bible que vous aimez particulièrement ?
Chaque fois que les responsables me proposent un changement de fraternité ces
paroles m’habitent : « Va, avec la force qui t’anime. C’est Moi qui t’envoie, Je serai avec toi. » (Juges 6, 14). Et aussi : « Le Maître c’est le Christ et vous êtes à son service » (Colossiens 3, 24).