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Sur les traces de l’abbaye disparue …

A Homblières, pour les Journées du Patrimoine, Gérard Monsieur, spécialiste de l’histoire locale, a proposé de partir sur les traces de l’ancienne abbaye aujourd’hui disparue et qui s’était élevée en ce lieu treize siècles durant.

Les participants, une reproduction d’un plan de 1747 en mains, ont pu redécouvrir le site abbatial avec les explications de leur guide.

Portail de l’ancien château bourgeois construit au début du 19ème siècle à l’emplacement de l’abbaye. L’arrondi des murs de part et d’autre de l’entrée rappelle les deux tours qui flanquaient la porte.

 

Emplacement de la salle du chapitre, dont on aperçoit les pierres qui affleurent.

Cet établissement religieux, fondé en 650 par saint Éloi, fut d’abord peuplé de moniales. Le relâchement de leur discipline entraîna leur remplacement par des moines bénédictins venus de l’abbaye saint Rémi de Reims en 948. Dénommée « l’abbaye royale de Notre Dame », elle était dédiée à la Vierge Marie et avait obtenu une charte du roi Lothaire et une bulle du pape Agapet II qui la mettait sous leur protection. Aucun plan de l’abbaye au Moyen-âge ne nous est parvenu. On sait qu’elle subit des destructions et qu’elle fut rebâtie. Le plan de 1747 est d’autant plus précieux. Un exemplaire aquarellé est conservé aux archives départementales de l’Aisne. Un autre est à la Bibliothèque nationale de France.

Les visiteurs ont déambulé sur le site devenu parc municipal. Commençant par la porte autrefois fortifiée (n°2) (qui subsiste), ils ont découvert successivement les emplacements des jardins monastiques (herbes médicinales, aromatiques, potager et grand verger : n°7, 11, et 17), de la source sainte Hunégonde (n°8), du colombier (n°12), du parloir (n°4), du bâtiment conventuel (n°24 à 30), de l’église abbatiale (n°31), du cloître (n°32), de la basse-cour (ferme : n°6 et 34  et dépendances : n°35 à 40).

plan de 1747

A la Révolution, les biens du Clergé sont confisqués et vendus aux enchères. L’abbaye d’Homblières, vendue comme carrière de pierres, est livrée à la pioche des démolisseurs.